La Tolérance de Voltaire

« Il est donc de l’intérêt du genre humain d’examiner si la religion doit être charitable ou barbare. »[1]



Le mouvement philosophique et littéraire des Lumières, s’appuie sur la raison, l’expérience et les sciences. Il remet en cause l’ordre social, politique et religieux de l’Ancien Régime. C’est justement cette remise en question de l’ordre préétabli et des idées héritées qui détermine cette petite découverte des Lumières. 

Les progrès scientifiques et techniques, la réflexion sur la relativité des civilisations, les excès d’absolutisme politique instauré par Louis XIV, conduisent un grand nombre d’intellectuels, au début du XVIIIème siècle, à pratiquer systématiquement l’esprit d’examen et à contester les fondements de la société. On cherche à dépouiller la religion de ses superstitions, de son intolérance, des abus commis par un clergé plus soucieux de pouvoir et de richesse que des valeurs morales. L’inégalité sociale, reposant sur le sang au détriment du mérite, la monarchie absolue, les guerres de conquête et la corruption de la justice son également attaqués. 

Dans cette voie, Voltaire rédige son Traité sur la Tolérance (1763). De cette lecture, on retient avant tout l’engagement contre l’injustice, la guerre, la tyrannie politique, l’intolérance et le fanatisme religieux.

Le 9 mars 1762, le protestant Jean Calas est condamné à la peine de mort, après avoir été accusé de l’assassinat de son fils afin d’éviter qu’il ne se convertisse au catholicisme. Voltaire entreprend alors la réhabilitation de la mémoire de Jean Calas et la restitution de l’honneur de toute sa famille, faussement accusée.  


Le Traité sur la Tolérance de Voltaire, mais aussi ses articles pour l'Encyclopédie, tant que ses Contes et son Dictionnaire Philosophique, devraient constituer des lectures obligatoires pour la société actuelle et pour les générations à venir. L'ouvrage de Voltaire a largement contribué à changer les mentalités et à préparer les réformes. 




« Faire vœu de pauvreté, c’est s’engager par serment à être paresseux et voleur ; faire vœu de chasteté, c’est promettre à Dieu l’infraction constante de la plus sage et de la plus importante de ses lois ; faire vœu d’obéissance, c’est renoncer à la prérogative inaliénable de l’homme, la liberté. Si l’on observe ces vœux, on est criminel ; si on ne les observe pas, on est parjure. La vie claustrale est d’un fanatique ou d’un hypocrite. »[1] 

La Perra


[1] DIDEROT, D: La Religieuse, Madrid, Ediciones Akal, 2013. Page 108. 



[1] [1] VOLTAIRE: Traité sur la Tolérance. Paris, Gallimard, 1975. Page 23. 

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