L'étoile de mer
Après tout
Si les fleurs étaient en verre
Belle, belle comme une fleur en verre
Belle comme une fleur de chair
Vous ne rêvez pas!
Belle comme une fleur de feu
Les murs de la Santé
Qu'elle « était » belle
Qu'elle « est » belle.
Si les fleurs étaient en verre
Belle, belle comme une fleur en verre
Belle comme une fleur de chair
Vous ne rêvez pas!
Belle comme une fleur de feu
Les murs de la Santé
Qu'elle « était » belle
Qu'elle « est » belle.
R. DESNOS
Le Surréalisme
s’est toujours penché du côté de l’image, de ses possibilités expressives, de
sa signification et de son pouvoir évocateur, pas seulement en ce qui concerne
la photographie ou la peinture, mais aussi dans le domaine du cinéma.
Dans le
Second Manifeste du Surréalisme (1930), le cinéma est défini comme une des
activités surréalistes majeures, aux côtés de l’écriture et de la peinture.
Breton,
lui-même, avait parlé du film comme d’un moyen d’expression « qu’on a pu
croire mieux qu’un autre appelé à promouvoir la vraie vie ».
Le cinéma
constitue donc le moyen parfait pour
doter au Surréalisme d’une expression idéale.
Malgré les
trop peu nombreuses tentatives d’instauration effective d’un vrai cinéma surréaliste,
on pourrait examiner l’influence du cinéma sur les diverses manifestations
surréalistes et, d’un autre point de vue, comment des autres manifestations,
plastiques ou pas, ont influencé sur la technique cinématographique.
L'étoile de mer, M.RAY, 1928 |
La
continuelle interaction entre différentes manifestations artistiques trouve un
bel exemple dans le film de Man Ray, L’Étoile de Mer (1928).
Le poète
Robert Desnos a toujours été considéré de la part du groupe surréaliste comme
le paradigme de la surréalité en lui-même. Pendant « l’époque des rêves »,
il était l’un des interprètes de cette pratique les plus brillants. Desnos
était capable d’entrer en transe, de dégoiser des anagrammes, des séries
entières de poèmes, qu’il écrivait même en les récitants. Il était considéré
comme la parfaite illustration d’une maxime surréaliste : il n’y a pas de
frontière entre le sommeil et l’état de vieille.
R.DESNOS à l'atelier de Breton, par M.RAY |
Le poème
de Robert Desnos a été porté à l’écran par la sensibilité et l’âme à
prédisposition naturellement surréaliste de Man Ray.
Comme on a
déjà vu, Man Ray a été l’un des représentants de l’esthétique surréaliste et de
ses possibilités plastiques les plus remarquables. Son inclination vers l’image
photographique et sa curiosité envers sa
potentialité, nous a laissé des beaux exemples sous forme de photographie, collage
ou ready made.
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Liens d'intérêt:
http://www.cineclubdecaen.com/realisat/manray/etoiledemer.htm
http://www.openculture.com/2012/04
/man_ray_and_the_icinema_puri_four_surrealist_films_from_the_1920s.html
http://metraje-encontrado.blogspot.com.es/2011/06/man-ray-letoil-de-mer.html
http://influencepeinturecinema.wordpress.com/2012/03/12/letoile-de-mer-de-man-ray-1928/
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_1991_num_88_1_2981
VIRMAUX, O. et A; Les surréalistes et le cinéma, Paris, Seghers, 1976.
BRETON,A. et SOUPAULT, PH., Seconde Manifeste du Surréalisme, Paris, Gallimard, 1962.
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